Il y a bien longtemps, au Moyen Âge, le Limousin était recouvert de forêts. Des déboisements très importants se sont opérés jusqu’au 19e siècle. Ils n’ont laisser de boisées que les fortes pentes des gorges ainsi que quelques massifs isolés sur les plateaux. On consacrait principalement la lande au pacage des moutons.
Le paysage corrézien actuel est le résultat d’une rapide reconquête forestière. Elle débute au début du 20e siècle avec l’exode rural des années 20. Ces terres libérées favorisent un reboisement naturel (feuillus) mais font aussi l’objet de plantations notamment de conifères. En 1947, cette tendance est accentuée par la mise en place d’aides incitant les propriétaires à reconvertir des terres agricoles délaissées en forêt. Ainsi, en moins d’un siècle, la superficie forestière a triplé, passant de 186 000 ha en 1900 à 530 000 ha en 1999. De nos jours, la Corrèze a le taux de boisement le plus élevé de la région avec environ 56%, ce qui lui offre une bonne complémentarité forêts/espaces agricoles.
Le région de La Roche-Canillac et des communes environnantes est essentiellement forestier. Aucune industrie n’est présente, et les zones agricoles sont peu étendues et peu intensives.
Cet environnement préservé permet d’abriter de nombreuses espèces animales et végétales.
Les grands mammifères , comme les cerfs, les biches, les chevreuils, les sangliers, sont de plus en plus courants, il est fréquent d’en rencontrer la nuit au bord des routes. En revanche, lorsque l’on marche à pied en général, ils nous détectent et se cachent avant que l’on ait le temps de les observer.
Les renards sont plus souvent visibles, notamment au printemps lorsqu’ils ont des petits à nourrir.
On peut parfois croiser un blaireau la nuit mais leur présence est surtout trahie par leurs terriers qui sont parfois très importants (plusieurs entrées, et beaucoup de terre déplacée.)
Les petits mammifères sont beaucoup plus nombreux, mais sauf exceptions, guère plus faciles à observer comme l’écureuil roux, le mulot, la musaraigne, la martre, la belette, etc.
Certains d’entre eux sortent plus souvent la nuit : le lièvre, le hérisson, le loir, etc.
Qu’ils soient migrateurs ou sédentaires, les oiseaux sont encore nombreux sur la commune, des spécimens majestueux comme la buse ou le milan royal sont même de plus en plus présents.
On peut en observer toute l’année mais pour les écouter la meilleure saison est bien sûr le début du printemps.
Vous trouverez une liste assez exhaustive dans le fascicule écrit par Madame Evelyne Fusilier. (Voir le bloc « téléchargement »)
Les serpents sont de plus en plus rares, surtout les vipères car il arrive encore assez souvent de rencontrer une couleuvre à collier.
Les crapauds et salamandres se rencontrent souvent en début de nuit. Les nombreuses mares et serbes abritent en général des tritons et les étangs accueillent des grenouilles avec leurs têtards.
Les lézards des murailles que l’on appelle ici les rapiettes sont très fréquents dès qu’il fait beau, et on peut observer aussi parfois de magnifiques lézard verts, malheureusement plus rares dans nos jardins car souvent tués par les chats.
Il n’est bien sûr pas possible de lister tous les insectes présents dans la région, mais certains sont particulièrement remarquables par leur originalité. Pour exemple on peut citer :
– les lucanes ou cerf volant, le plus gros des coléoptères présents.
– les fourmilions et surtout les cratères pièges construits par leurs larves.
– les vers luisants que l’on rencontre encore fréquemment l’été lors des promenades nocturnes.
– l’abeille charpentière, noire avec des ailes à reflets bleu métallisé, cet hyménoptère impressionnant par sa taille, mais sans danger.
– le moro-sphinx, ce papillon qui se fait passer pour un oiseau mouche en faisant du « sur place » en face des fleurs.
– le machaon, le plus gros et le plus majestueux de nos lépidoptères.
– et beaucoup d’autres… Envoyez-nous vos photos !